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Message de rosminet posté le 2004-06-04 10:29:59 (S | E | F | I)
De nombreux pays ont participé à l'introduction du nucléaire en Irak !

L’U.R.S.S.
----------
Cet Etat est à l’origine du programme nucléaire civil et officiel de l’Iraq. Cependant, il a également livré 10 kilogrammes
d’uranium enrichi à 80 %, voire d’avantage selon certaines sources. De nombreux scientifiques iraqiens ont été formés en Union
Soviétique. De plus, les inspections des installations de l’Iraq placées sous garanties, ont été la plupart du temps effectuées
par des inspecteurs originaires d’U.R.S.S. ou de pays de l’Est. Mais l’U.R.S.S. s’est-elle contentée de fournir du matériel
? Hans Blix répond affirmativement. Selon le Directeur général, « des ingénieurs étrangers étaient actifs en Iraq, mais nous
n’avons aucune preuve qu’ils étaient d’origine russe. Nous n’avons aucune preuve qu’il y ait un « trafic » de scientifiques
ou d’ingénieurs russes » . Mais la question est posée.

Les Etats-Unis
--------------
La société américaine Veeco a ainsi livré à Bagdad des pompes qui ont été utilisées pour le prototype d’une centrifugeuse
en 1987. Hypotronics a également fourni des générateurs de 45 kilovolts en 1988. En 1989, une tentative d’achat de pompes
à un fournisseur américain a échoué. A ceux-ci s’ajoutent: Helwlett Pakard, Nu Kraft Mercatile, Co United Steel, Lummus Crest,
Electronics Associate Inc, Consarc, Wiltron Compagny, Scientific Atlanta, Centrifugal Casting, Tektronic Inc, Leybold. Vacuum
Systems, Finnigan-Mat, XYZ Options, Sitico. C’est ce qu’a révèle le journal Le Monde du 6 février 1992, dans un article intitulé
“ treize sociétés américaines ont contribué au programme d’armement nucléaire iraqien ”, reprenant son homologue américain
le Los Angeles Time. Le 21 octobre 92, David Kay, inspecteur de l’A.I.E.A. confirmera cette information. Pourtant deux jours
plutôt, le 19 octobre, Georges Bush avait déclaré à l’occasion d’un débat électoral télévisé avec Bill Clinton qu’il n’existait
pas “ le moindre soupçon de preuve d’une utilisation de technologie américaine ”.

Le Royaume-Uni
---------------
Plusieurs entreprises britannique ont livré Bagdad, comme Consarc Engineering et Matrix Churchill. Au sujet de cette dernière,
elle aurait livré des machines-outils à l’Iraq, en 1989. Or cette livraison était soumise à l’accord de l’E.C.D.G. ( un organisme
de garanties des crédits à l’exportation). A cette époque, le Secrétaire d’Etat au Trésor, sous la responsabilité duquel est
placé l’E.D.G.C., avait pour nom John Major, actuel Premier Ministre britannique. Le Sunday Times du 4 août 1991 affirme pour
sa part, que la société Amersham a cédé 8,6 tonnes d’uranium entre 1988 et 1990 à l’Iraq. Le 27 juillet 1991, The Independant
avait déjà publié une copie d’une liste établie par le ministère du commerce et de l’industrie et révélant que Londres n’avait
instauré des licences sur l’exportation vers l’Iraq des produits “ suspects ” qu’en décembre 1990, soit plusieurs mois après
l’entrée en vigueur de l’embargo !

La France
----------
Quant à la France, on peut dire que “ c’est Jacques Chirac qui a donné l’impulsion; André Giraud a façonné le projet, Giscard
l’a béni et Raymond Barre en poursuivit la réalisation ” . Plus prosaïquement, Bouygue a assuré le gros oeuvre. Technicatome
a construit les installations. Les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée ont réalisé le cœur des réacteurs.
Saint-Gobain-Techniques-Nouvelles a fourni des cellules chaudes et des laboratoires de manipulation. N’oublions pas Framatome,
Usinor Sacilor, le Commissariat à l’Energie Atomique français. Le C.E.A. a d’ailleurs formé une centaine de chercheurs iraqiens.
Certaines de ces entreprises ( notamment Saint-Gobain) et le C.E.A. avaient précédemment contribué à la production de l’arme
atomique israélienne. Ils avaient ainsi doté Israël d’un savoir faire qui lui permettait de posséder au sein de l’usine nucléaire
de Dimona une fausse salle des commandes avec de fausses jauges reproduisant les phénomènes physiques censés se dérouler dans
une pile atomique de recherche.
Il est intéressant de souligner qu’Israël utilisa dans les années cinquante et soixante, les mêmes arguments que ceux que
l’Iraq avança pour cacher la destination réelle de ses installations. L’usine israelienne de Dimona fut longtemps présentée
comme une usine textile. Au demeurant, d’un programme à l’autre, on retrouve les mêmes hommes. Rémy Carle, qui était en 1975
président de la société Technicatome ( une filiale du C.E.A.), et avec laquelle l’Iraq signa le juteux accord commercial de
1,45 milliards de francs concernant les deux réacteurs Tammouz, n’est-il pas appelé “ Monsieur Dimona ” par Pierre Péan ?
Pour revenir à l’Iraq et conclure sur l’apport français, il faut relever qu’Osirak « était trop puissant et trop perfectionné
pour correspondre aux besoins de la recherche purement scientifique de l’Iraq à cette époque, et s’il ne pouvait pas être
utile pour des usages militaires, il n’était pas justifié non plus pour des applications pacifiques » . Ce paradoxe ne contredit
en rien le fait que « la vente d’Osirak est conforme aux dispositions de l’article III du T.N.P., et aux règles édictées par
les Directives de Londres. Ainsi qu’elle l’avait annoncé en 1968, la France s’est comportée exactement comme si elle avait
signé le T.N.P., et s’est conformée à la lettre de ses engagements, en considérant que tout ce qui n’est pas expressément
interdit est autorisé » .

MAIS LES DEUX PLUS GROS FOURNISSEURS OCCIDENTAUX ET NON MEMBRES PERMANENTS DU CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES SONT L'ALLEMAGNE ET L'ITALIE.

L’Allemagne
-----------
Der Spiegel du 8 février 1993 citait au sujet de cet Etat, un rapport confidentiel de l’A.I.E.A. selon lequel 243 des 600
machines outils iraqiennes dont l’origine a pu être établie par les inspecteurs de l’Agence proviennent d’Allemagne. De plus,
en 1980, l’Allemagne ( la R.F.A.) a tenté de vendre à Bagdad 11 kilogrammes d’uranium naturel appauvri sous forme de barres
de combustible. Cet uranium presque à l’état pur ne pouvait avoir que deux fonctions: lester un navire, en étant utilisé pour
la quille de celui-ci ou servir de couverture dans le cœur d’un réacteur pour la production de plutonium. Mais le contrat
ne fut pas respecté. En effet, les concurrents de l’Allemagne ( des sociétés américaine et canadienne) se virent refuser l’autorisation
de procéder à des ventes similaires. Toutefois, Bonn céda à Bagdad en 1981, 10 tonnes d’uranium naturel appauvri.
En janvier 1996, le parquet fédéral allemand a lancé un mandat d'arrêt pour haute trahison en faveur de l’Iraq, envers un
ingénieur allemand, Karl Heinz Schaab, qui avait joué le rôle d’intermédiaire en ce qui concerne le transfert de la technologie
des centrifugeuses. Cet homme travaillait pour la société germano-anglo-néerlandaise Urenco. Karl Heinz Schaab avait mis au
point une bobineuse nécessaire à la fabrication d’une centrifugeuse. Il avait également tenté de passer en 1990 commande d’une
bobineuse auprès de la société suisse Alwog. La machine devait être livrée en 1991 après un détour par Singapour puis la Jordanie.
La Bobineuse tout comme l’ingénieur ont disparu dans la nature. Il est intéressant de souligner que c’est la justice allemande
qui a prolongé l’action entreprise par l’A.I.E.A. qui a découvert ce réseau d’approvisionnement iraqien.

L’Italie
------
Un des secteurs de Tuawaitha a été nommé le secteur italien. La collaboration nucléaire italo-iraqienne date, elle aussi,
des années soixante-dix. En 1976, les deux Etats signent un accord sur la formation de chercheurs iraqiens afin de contribuer
au développement du programme nucléaire de Bagdad. La société SNIA Vicossa passe un marché de 1,5 million de dollars avec
l’Iraq en mars 76 pour l’installation à Tuwaitha de cellules chaudes, de boîtes à gants. Les travaux sont achevés en 78. Un
second contrat est obtenu par la firme italienne pour la construction de laboratoires, notamment destinés à la radiochimie.
En échange de ce transfert technologique, l’Iraq achètera onze navires de guerre à l’Italie, dont certains sont dotés de turbines
américaines. Jacques Monier explique cette collaboration de la manière suivante: “ L’Iraq a su tirer parti du premier choc
pétrolier en faisant notamment pression sur les pays occidentaux importateurs de pétrole. C’est ainsi qu’à l’époque, 30 %
importé par l’Italie provenait d’Iraq ” .

(http://membres.lycos.fr/collectifirakdereims)


Réponse: re de aquarius85, postée le 2004-06-04 20:33:44 (S | E)
Bonjour,
Et, tu na pas tout dit rosminet, il y pire.


Réponse: re de gabynette, postée le 2004-06-04 20:51:22 (S | E)
Racontes nous aquarius...


Réponse: re de dolivera, postée le 2004-06-06 23:02:26 (S | E)
Je suis impatiente de savoir la suite sincerement. affaire nous STP.


Réponse: re de ISMAMERA, postée le 2004-06-06 23:13:19 (S | E)
It's a serious topic which concern the world peace . Can you tell me where you get these information ? Thank you , bye .




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